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La coutume de la seduction

Noirsang, comme le reste de la société orque, n’a généralement cure des notions de sexisme et une femelle peut, tout comme les mâles, s'élever dans la hiérarchie clanique et prétendre aux mêmes titres et privilèges. Bien que plus frêles physiquement, bon nombre d'héroïnes de l'histoire de la race sont là pour rappeler que tout comme Grom et Drek'thar, les orques peuvent elles aussi diriger un clan et inspirer l'admiration.

Ce n'est pas pour autant que Noirsang n'accorde pas à chaque sexe un rôle en certaines tâches spécifiques. Par exemple, la matrone d'un foyer orc se doit d’assumer l'éducation de la progéniture. Au-delà de simplement l'entretenir, elle doit lui inculquer les bases de sa culture et lui enseigner les rudiments de la chasse et des armes. Le patriarche lui devra prendre sous son aile sa descendance dans ses années de jeune adulte pour l'éprouver et le préparer à lui aussi, plus tard, tracer sa propre voie et fonder son foyer.

La notion de famille est quelque chose de très important pour les orcs. Plus qu'un couple, un orc et une orque forment un binôme indissociable qui ensemble devront traverser les épreuves et protéger leur chaumière. Là où les Humains envisagent le mariage comme quelque chose de politique, que ce soit des alliances nobles ou paysannes, les orcs eux se lient d'après des sentiments profonds et vrais. Si un orc peut se montrer volatil en dehors du couple, une fois marié devant les esprits il fera preuve d'une dévotion sans faille envers son conjoint, à tel point que le "divorce" n'est au grand jamais envisagé.

La coutume de la séduction découle de ce postulat. Comme énoncé, les sentiments sont ce qui pousse les orcs, leur Furie Sanguinaire en étant le témoignage la plus flagrante. L'amour est envisagé comme quelque chose de romantique, une notion que l'on peut retrouver chez la chevalerie de Hurlevent par exemple. La femme est placée sur un piedéstal tout du long de cette période qui s'amorce par une invitation à la chasse du prétendant aux faveurs de la femelle. Alors les deux jeunes amants partiront des jours et des nuits conquérir la savane et braconner la faune. Quand ils reviendront, bien des choses se seront déroulées. Soit la femelle répugnera le prétendant, soit ils pourront s'engager dans la suite de la séduction.

Il appartiendra ensuite au prétendant de trouver un trophée. Un gage à la hauteur de l'amour qu'il porte à l'orque. Plus ledit trophée sera de valeur et plus la femelle portera considération à son prétendant. Un cadeau inférieur aux attentes de la guerrière peut être perçu comme un affront, l'on rapporte un duel d'honneur lancé jadis par une Noirsang qui, face à la pauvreté des présents qui lui furent offerts, lança un duel à son prétendant.
Si le présent est jugé digne, alors les deux amants pourront mander au chef le droit de se lier par les esprits et la saga. Si rien n’entache leur honneur, le chef donnera son approbation et les chamans pourront invoquer les totems de la fertilité et de la fidélité. Ce moment marquera à jamais les deux amoureux. La coutume dit que même dans le Lohn'goron, ils resteront l'un à côté de l'autre sur le Champ Éternel. 

Il est assez régulier que plusieurs orcs prétendent à s'attirer les faveurs d'une seule femelle. Bien que mues par des sentiments purs et vrais, les guerrières les plus belles et les plus fortes nourrissent les passions. Afin que tout ne dégénère pas en boucherie, les orcs étant ce qu'ils sont, les matrones du clan avec de l'expérience encadrent la rivalité et conseillent l'orque dans ses choix. Le plus souvent la course à celui qui ramènera le plus beau trophée ou des séries de duels jusqu'au premier sang règlent toutes les questions.

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